Le premier rando vol que nous avons fait dans la région Millavoise
En effet, on connaît ce spot depuis fort longtemps, dès 1990 on allait y faire des virées a la basse saison, initiés par pierre Galland !
C’est un des spots qu’on utilise bien en basse saison, les jours ou les gains d’altitude possibles sont restreints: avec un potentiel intéressant, surtout avec un petit Nord, il permet certains jours de rentrer a Millau, voire Roquefort, ou d’aller chercher les gorges du Tarn ou de la Jonte,,,et parfois de rentrer a la maison après ; c’est ce qu’on a fait ce mois de Novembre, et c’est remarquable pour la période !
Nécessitant une petite marche d’approche type « sanglier » pour ce qui est de son coté nord, on peut aussi y accéder par la face sud avec un joli sentier, un soupçon plus long mais moins raide, qui part des caves d’entre 2 monts au dessus du village de Rivière sur Tarn .
Elles sont une curiosité du patrimoine architectural caussenard qui valent vraiment la peine d’être vu!
Ça place le spot à 15km a vol d’oiseau et 20mn au nord de Millau !
Plusieurs orientations de décollage sont possibles : N, W et S
La zone de décollage sud se trouve vers le coin sud ouest et les déco nord et Ouest vers l’angle Nord Ouest de ce qu’on appelle communément le mini Causse de Suège !
Ce jour là
Ce 11 novembre, ça s’annonce bien, et le Jeannot a même l’idée d’essayer de rentrer dans les gorges de la Jonte…qui font peur en temps normal, avec aucun atterrissage et des falaises impressionnantes !
Bon on verra bien une fois en l’air ce que ça donne, c’est toujours a ce moment la, selon les conditions, le gain d’altitude possible etc. qu’on prend les bonnes décisions !
Après nos 20mn de montée on constate un petit vent plein Nord juste ce qu’il faut, encore mieux que ce qu’on imaginais : et ben on a bien fait d’venir !
Après avoir constaté(hein jeannot?;)) qu’un petit nettoyage du déco nous faciliterais la vie, nous voilà en l’air !
Très bon et très facile sont les caractéristiques du début de vol dans ce petit dynamique bien sympa, Suège est longé en quelques minutes en direction de la face Nord du puech Fontaneilles et de là on enchaîne direct sur l’angle du Causse Noir face a Boynes !
Un bon thermique nous accueilles là, nous permets de monter a 1300 et nous ouvre la porte vers Peyreleau et la Jonte !
Nos copains vautours commencent à envahir le ciel et ça c’est bon signe !
On rejoint un groupe d’une trentaine dans un beau thermique qui nous propulse a 1500 et nous donne le sourire quand on regarde les Gorges de la Jonte qui nous tendent les bras.
Ah oui, la ça sent bon !
Ceci dit s’avancer dans cette nasse rends un peu nerveux quand même et on prends bien soin de tourner ce qu’on trouve et rester le plus haut possible. Ca descends malgré tout et l’observation de nos potes de ciel les bouldras nous fait avancer vers la face sud des gorges, c’est sous le vent mais il est pas trop fort(15km/h environ).
Ca marche pour eux, on va voir pour nous…on s’avance avec prudence jusqu’à constater que ça va, c’est pas trop turbulent.
Bingo, quelques relais nous permettent d’avancer presque jusqu’au niveau de Veyreau sur le Causse Noir ; après ça devient carrément chaud si ça monte pas plus !
Je décides le demi tour avant la galère suite a une belle perte d’altitude, bien m’en a pris car Jeannot, plus téméraire, a tout juste réussi a sortir des gorges pour poser a Peyreleau !
Un groupe d’au moins 50/60 vautours me font des signes « viens la copain, ça monte ! » ce qui me permets de refaire 1500m et passer par dessus la corne S/W du causse Méjean pour filer en direction du Cinglegros, ce magnifique promontoire au milieu des gorges du Tarn !
Je travailles un petit truc qui me permets de passer par dessus l’angle S/E du Sauveterre, survoles la via Ferrata de Liaucous et me retrouve sur la face Nord du Causse Noir face a Mostuéjouls, même thermique que tout a l’heure, même altitude a son sommet, nickel, transition vers le nord jusqu’au Buffarel afin d’avoir une chance de raccrocher Fontaneille et j’ai dans l’idée de retourner chercher la bagnole, ce qui finirais bien l’affaire !
Ainsi soit il, sauf qu’une fois rendu au dessus de Suège et de la voiture les condi sont encore top : bon on va pas s’arrêter en si bon chemin, tentons d’aller plus loin ; alors feu derrière sur la partie N/E de Luzergue…ou malheureusement c’est la misère aérologique !
Jeannot, arrivé à Rivière sur Tarn pour récupérer sa voiture, me voit et me préviens au tel qu’il m’attends, donc approche et préparation pour poser.
les dieux sont avec moi
Et rebingo, les dieux sont avec moi, a 100m sol voila qu’Eole me rappelle et j’enroule un 1m/s un peu poussif genre concentration maximale, mais qui finit de m’amener 1000m au dessus ; yesss, direction le pic d’andan ou je me dis qu’un petit A/R en direction du péage du viaduc de St Germain devrait etre velours avant de rentrer a Millau.
Jeannot me dis généreusement(milles merci encore!) qu’il me suit et fera la récup, trop cool ; .
Alors c’est parti pour le Pic ou je raccroche juste sous la crête, ensuite c’est un A/R a fond d’accélérateur jusqu’au bout de la crête.
Les jours sont courts et déjà la convection s’essouffle, ça ne monte plus guère. Par contre une espèce de mélange vent/restit commence a donner un rendement incroyable a la moindre pente correctement exposée .
Au retour je fais une transition directe sur le flanc de la Puncho, la pauvre, on l’a trompée aujourd’hui, elle qui nous donne tant toute l’année:)
Le vent est bien travers mais ça remonte niveau déco ; je transite de suite sur la pente au dessus de la RN9 dites « montée de la Cavalerie », je sais que je vais arriver bas mais suis assez confiant au vu de mes ressentis de la dernière demi heure !
J’arrive effectivement très bas, peut etre 20/30m au dessus de la route mais ça marche, merci Dame Nature et merci moi même !
La suite va être une formalité, le relief est globalement très bien exposé a ce Nord et il n’y a plus qu’a suivre les lignes de crête comme vous pouvez le voir sur la trace jointe, pas un virage pour monter, juste suivre la crête, trop facile !
Même le saute mouton sur le viaduc se négocie a l’accélérateur bien au dessus !
A la pointe de st Georges de Luzençon, je me dis vu l’heure, le mois et la température qu’il est peut être temps de rentrer !
Je poserais au golf après une quasi ligne droite(le GPS n’intègre pas la fin de la trace ci jointe car batterie a plat!)
Et là, cerise sur le gâteau, mon Jeannot qui attendais chez lui pour me ramener à la voiture ; elle pas belle la vie ?